| Etude du fonctionnement des canaux à K+ voltage-dépendants |
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La micropipette permet d'aspirer un lambeau de membrane qui porte un ou
plusieurs canaux à K+ voltage-dépendants. La micropipette contient un liquide
conducteur de composition analogue à celle du milieu extra-cellulaire. La face interne de
la membrane trempe dans un liquide de composition analogue au cytoplasme. Un montage
électronique permet de maintenir le potentiel membranaire à une valeur choisie (potentiel
imposé). Ce montage permet aussi de mesurer le courant ionique traversant la
membrane.C'est la technique du "patch clamp". La figure ci-contre présente un agrandissement de la pointe de l'électrode qui porte le lambeau de membrane comportant un seul canal ionique à K+ voltage-dépendant. |
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Ce schéma animé montre la variation du courant mesuré lorsque l'on fait
passer le potentiel de membrane de -80 mV (valeur du potentiel de repos) à 0 mV. On
dépolarise ainsi artificiellement la membrane. Lorsque le potentiel imposé est égal au potentiel de repos, aucun courant ne traverse la membrane : le canal à K+ voltage-dépendant est donc fermé. Lorsque le potentiel imposé est nul, la membrane est artificiellement dépolarisée. Le courant reste nul encore pendant environ 1 ms. Après ce délai, on mesure un courant sortant au travers de la membrane plasmique. Ce courant sortant montre que la dépolarisation provoque, avec retard, l'ouverture de canaux ioniques à K+. Ces canaux ioniques qui s'ouvrent lorsque l'on dépolarise la membrane sont donc des canaux ioniques voltage-dépendants. Le passage du courant ionique ne s'arrête que lorsque le potentiel membranaire revient à sa valeur de repos. Ceci montre que les canaux ioniques voltage-dépendants à K+ ne se referment qu'à cette condition. |
Rédigé par : Jean-François Madre (jean-francois.madre@wanadoo.fr)